«Le jugement des candidats par les entreprises lors des recrutements» : tel est le titre d'un récent document du Centre d'études de l'emploi rédigé par Guillemette de Larquier et Emmanuelle Marchal. L'objectif était de comprendre comment s'articulent entre eux les dispositifs de sélection sur lesquels les entreprises s'appuient pour juger les candidats. L'analyse montre à quel point les pratiques peuvent s'écarter des standards décrits dans les manuels de GRH. « A l'image d'une sélection scandée par des épreuves d'évaluation destinées à affiner progressivement les choix se substitue celle d'un grand foisonnement de pratiques liées à la pluralité des besoins de sélection », indiquent les auteurs, qui ont établi une typologie des processus de sélection opérés par les entreprises : standard, simplifié, contextuel (mise en oeuvre d'une sélection au plus près des situations de travail) et formalisé. Il apparaît que les processus de jugement les plus formalisés ne sont pas favorables aux plus de 50 ans ni aux non diplômés tandis que les processus contextuels, encore rares, sont plus favorables au recrutement des non-diplômés. « L'enquête permet de porter un nouveau regard sur la discrimination, qui peut résulter d'un excès de formalisme et d'épreuves de sélection », concluent les auteurs, qui soulignent l'intérêt d'une analyse conjointe des modes de mise en relation et d'évaluation et prônent une diversité des méthodes employées par les entreprises et les intermédiaires du marché du travail pour recruter et évaluer les candidats.
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Source : Entreprise & Carrières, N° 943 du 24/02/2009
mercredi 25 février 2009
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